J’ai passé quelques jours chauds d’été dans les montagnes de
l’Auvergne. J’aime beaucoup cette région qui me rappelle qu’il existe des
espaces verts chargés de mystères, ce qui me change de Paris et sa région. Il
est triste aussi de voir combien le monde rural disparaît à cause des
contraintes économiques et de son manque d’aide au dynamisme et qu’il devient
très difficile de survivre dans ces régions pourtant si riches. J’ai de bons
souvenirs de cette région notamment celui d’avoir réussi à me détendre dans le
moment présent, chose apparemment très obscène pour le monde moderne actif.
J’aime y visiter les lieux de cultes chrétiens ou païens,
les petits châteaux, déambuler dans les villes d’histoire au contact de
vieilles pierres et d’anciens arbres, attendre que les animaux traversent la
route, aller écouter des concerts baroques dans les églises, profiter des
marchés et chiner dans les brocantes.
J’ai donc ramené quelques modestes trésors, qui constituent
des documents précieux pour mon inspiration et ma démarche créative.
Sur un stand un homme vendait quelques unes de ses affaires
et notamment des broderies que sa grand-mère avait elle-même cousues. J’ai
également trouvé des enseignes, des guêtres, boutons, dragonne et autres
fourragères. Modeste butin pour modeste besoin pour m’émerveiller.
dragonne
broderie pour pattes d'épaules
endroit de la broderie en fil d 'argent sur drap de laine kaki, pas encore découpé.
envers de la broderie
Il y a quelques temps je découvrais le site des grenadières,
racontant l’histoire des brodeuses de grenades, l’emblème de la gendarmerie et
des pompiers.
(si vous voulez m’offrir un stage là bas c’est 350 euros)
J’aime beaucoup m’imaginer à l’époque de ces brodeuses de
fils d’or agrémentant de leur savoir faire les costumes militaires ou civils.
J’aime énormément la broderie d’or, de métal, les cannetilles les paillettes, les écussons et les motifs militaires, leurs
décorations de toutes sortes.
grenade brodée
Ce qui est plaisant dans ce genre de brocante est que l’on
peut trouver facilement des petits objets et décorations militaires, qui se
révèlent suffisamment esthétiques à mes yeux. Je tiens à préciser que je n’aime
pas du tout l’aspect commercial du militaria, collectionner les objets rares et
côtés pour impressionner la galerie. J’ai toujours eu du mal avec ce côté
matériel que l’on retrouve également dans le milieu de la musique à travers
leurs vinyles rares, dans le milieu du graphisme pour les sérigraphies ou les
livres et magazines épuisés. Je n’ai rien contre ceux qui sont véritablement
passionnés mais de manière général je ne suis pas à l’aise avec l’idée de
marché, ainsi je ne serai jamais vraiment une collectionneuse mais seulement
une amatrice qui s’intéresse à l’histoire, la technique et l’esthétique.
guêtres
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