Il doit y avoir chez moi une attirance cachée pour la culture espagnole que je connais peu. Je remarque que j'ai souvent été touché par des artistes liés à sa culture (Picasso, Tapiès, Bunuel,...), surtout ce qui a trait à la terre, l'étrange ou l'occulte. Rien à voir mais une exposition à New York traite d'un peintre espagnole Joaquín Sorolla croisé avec le costume espagnol. En voyant cette vidéo j'ai eu envie de voir ces broderies de plus près. En attendant il reste Internet.
jeudi 29 décembre 2011
jeudi 22 décembre 2011
Dédicace pour Goupil
Arts Appliquées.
J’aime fabriquer des « petits trucs » depuis toute
petite, à la fois parce que je n’avais pas grand-chose et qu’il fallait bien
les fabriquer et également pour le plaisir de représenter des objets qui me
plaisaient. J’ai étudié les arts appliqués pendant cinq ans puis les arts
plastiques pendant trois ans et ça m’a apporté une connaissance plus vaste et
la perspective « d’inscrire ma démarche créative dans la société ».
Ce qui ne marche pas si bien que ça, vu que j’avais zappé les matières
« vendre son identité timide en devenant opportun », mais je
viens de finir la lecture des idées de William Morris et je me sens assez
proche de son action.
Broches.
Depuis quelques temps je propose des broches uniques,
expression de ma passion pour les accessoires, et l’œuvre de la main.
Mes premières broches s’inspiraient d’un univers délicat,
intemporel et féminin à la fois proche de l’esprit gothique lolita mais avec un
goût pour le punk romantique et l’univers martial. L’univers gothique lolita
comprenait déjà par le motif fleuri une référence à William Morris. Un ami de
mon copain a bien défini la chose en disant que c’était un style entre la petite fille
et la grand-mère.
Mon ami montrait de l’enthousiasme pour mes créations et m’a
demandé un jour s’il pouvait porter une de mes broches. Bien que voulant
m’éloigner des cloisons du genre, je trouvais mes broches trop
« féminines » pour son style et préférait alors en adapter à des
éléments qu’il aimait. Comme il aime beaucoup le motif « tête de mort »
j’ai décidé de l’utiliser. Ce n’est pas un motif qui m’est cher, mais c’est un
motif qui a été utilisé et décliné en de multiples styles différents, parfois
ringard à mon goût (dans le style néo pin up), parfois beaucoup plus
élégant (dans l’armée prussienne par exemple).
Voici une broche réalisée à la base pour lui. Vous pouvez la retrouvez sur ma boutique en ligne :
Au début :
13 mai 2011, 2h15.
C'était assez difficile de créer un support troué, en pensant à de belles finitions.
Sur moi :
Détails :
***
Et une autre plus personnalisée. J'ai commencé par reproduire un motif avec une table lumineuse DIY (une lampe et un verre de cadre), en codant par des trames différentes les différentes valeurs de gris (et de fils).
J'ai voulu pratiquer le crochet de Lunéville avec un point de chaîne, j'ai donc poser mon petit cadre à broder sur des pots pour pouvoir me servir de ma main pour guider le fil sous le tissu. On peut réaliser le point de chaîne avec une aiguille à broder (ou coudre), mais j'avais envie d'apprendre le geste du crochet.
18 novembre 2011, 20h05 et 19 novembre, 18h11
Lors des étapes intermédiaires, j'ai trouvé que c'était beaucoup plus difficile que ce que j'imaginais et aimais moins ce que ça donnait. Expérimentant les techniques en autodidacte, j'ai appris combien c'était difficile et fastidieux de broder du texte, puis de broder le fond, autour du texte.
19, 20 et 25 novembre 2011
J'ai rajouté des perles, car j'aime beaucoup les perles et les brillances monochromes ou légèrement camaïeux.
28 novembre, 23h31
Et finalement le résultat m'est plutôt satisfaisant, j'ai notamment masqué le fil beige qui m'avait pourtant pris du temps, mais qui perturbait la lisibilité.
29 novembre 2011, 00h02
jeudi 15 décembre 2011
Robes de fée et contes de princesses
Je m’éloigne de la broderie, pour rester néanmoins dans le vêtement
et son imaginaire grâce à des liens que je trouve très passionnant.
L’Institut Français de la Mode propose des conférences publiques
sur les thèmes du vêtement, de son histoire, du marketing etc… en rapport avec
les formations que cet établissement propose (à des prix assez élevés). Ces
conférences sont généreusement accessibles par podcast, il m’arrive donc d’en
écouter parfois.
Aujourd’hui je réécoutais celle présentée par Odile Blanc
consacrée aux "Robes de fée et contes de princesses : l'exemple de Peau d'Âne"
avec plaisir. (cliquer sur le lien précédant et descendre un peu).
Je me suis intéressée tardivement aux contes et légendes et
me dis qu’il n’est jamais trop tard pour s’y mettre. Plus jeune je ne voyais
que l’aspect narratif des contes, mais aujourd’hui j’aime beaucoup me
représenter l’aspect symbolique, culturel ou folklorique de ce qu’ils évoquent.
A partir de 3min30, on peut apercevoir la robe couleur de temps dans Peau d’Âne de Jacques Demy.
Dans son exposé, l’intervenante rappelle que l’histoire de
Peau d’âne croise celle de Cendrillon, c’est là que je me suis souvenue d’une
série de contes et légendes européennes mis en scène pour la télévision que j’ai
re-regardé récemment.
Quand j’étais jeune passaient Monstres et Merveilles (TheStoryteller) à partir de décembre 1987 de Jim Henson (aussi créateur du Muppet
Show). J’aimais beaucoup l’atmosphère étrange de ce programme. C’est là que je
ne regrette absolument pas d’être de cette génération ayant grandi avec les
films de marionnettes, sachant recréer totalement une ambiance dérangeante et
merveilleuse que le lisse et le léché saupoudré de morale a su enterré aujourd’hui.
C’est la même génération que les films de Disney, qui couvre plusieurs
générations avant et après moi et pourtant Disney n’avait pas cette dose de
merveilles par peur peut être d’effrayer les enfants ou surtout les parents
(Jim Henson a travaillé également avec Disney).
Voici donc un épisode qui met en scène les aventures de
Belle Chagrin (Sapsorrow), croisant les propos de la conférencière sur lesrobes de contes de fée.
mardi 13 décembre 2011
The Arabian 1002th Night Guo Pei Haute Couture
C'est un peu "too much", c'est à dire qu'il n'y a pas beaucoup de parti pris sur la forme, l'équilibre des volumes, l'architecture du vêtements, en gros ça fait assez déguisement, mais ça brille beaucoup (les matières sont vraiment belles et précieuses, le travail de broderie est bien présent) et j'aime bien quand ça brille alors je publie cette vidéo ici. Vous me direz ce que vous en pensez :
lundi 12 décembre 2011
François Lesage
C'est avec un peu de retard que j'apprends le décès du maître brodeur François Lesage, éteint dans la nuit ouvrant le mois de décembre. Les médias préfèrent apparemment parler d'autres choses que de rendre hommage aux quelques survivants d'un savoir faire ancestrale précieux.
Je relis donc avec tendresse cet ancien portrait écrit par le journal Le Monde et parcours également ce documentaire sur les coulisses des ateliers Chanel.
A noter également qu'une exposition sur "les maîtres d'art" se présente dans les vitrines du Palais Royal jusqu'au 15 janvier 2012, et permettra ainsi de voir certains de ses ouvrages.
Je relis donc avec tendresse cet ancien portrait écrit par le journal Le Monde et parcours également ce documentaire sur les coulisses des ateliers Chanel.
A noter également qu'une exposition sur "les maîtres d'art" se présente dans les vitrines du Palais Royal jusqu'au 15 janvier 2012, et permettra ainsi de voir certains de ses ouvrages.
jeudi 8 décembre 2011
Chanel Paris-Bombay
Les pré-collections Automne-Hiver 2012-2013 viennent de démarrer. Chanel vient de proposer son défilé Paris-Bombay avant hier et nous invite à jeter un oeil dans les ateliers prestigieux via Youtube.
Je préfère les collections Byzance ou Russie, mais j'adore toujours regarder les détails des matières.
mercredi 7 décembre 2011
Crochet de Lunéville
Le mois dernier, je m'informais sur diverses techniques de broderie sur Internet, et séduit par le crochet de Lunéville, j'ai voulu essayer.
En fait, j'avais l'impression que cet outil m'irait bien et je me voyais enchaîner les perles à grande vitesse.
Je ne sais pas si c'est le film Brodeuse, ou des vidéos sur des robes Chanel qui m'ont inspiré, mais j'ai commandé aussitôt un crochet sur une boutique en ligne tenue par une créatrice dont le blog m'avait l'air généreux en conseils didactiques.
J'avais également commandé de la cannetille dorée, d'or et d'argent car je reste fascinée par la broderie au fils d'or (et de métal), qu'on appelle aussi Goldwork.
Avant même d'avoir un crochet, j'étais tombée par hasard sur un cadre à broder en mercerie, (et de trouver une mercerie à côté d'un point de rendez vous où j'étais arrivée 10 minutes en avance). Je ne sais pas vraiment s'il s'agit d'un cadre à broder car la vendeuse m'a certifié que ça n'allait pas pour de la broderie et que c'était seulement un cadre pour les canevas.

Lors de mes premiers essais avec cette technique, je me suis tout de suite rendu compte de la complexité de la chose. J'ai d'abord tenté de comprendre avec des tutoriaux comment maintenir le crochet, mais surtout je n'avais pas réalisé qu'en le sortant du tissu, il se coinçait dedans. Du coup c'est très très long quand on ne maîtrise pas l'outil.


Aujourd'hui, entre deux rendez vous dans le nord de Paris, je suis allée faire un tour vers le marché Saint Pierre. J'ai remarqué avec tristesse que ma mercerie de galons préférée avait fermé.
En fait, j'avais l'impression que cet outil m'irait bien et je me voyais enchaîner les perles à grande vitesse.
Je ne sais pas si c'est le film Brodeuse, ou des vidéos sur des robes Chanel qui m'ont inspiré, mais j'ai commandé aussitôt un crochet sur une boutique en ligne tenue par une créatrice dont le blog m'avait l'air généreux en conseils didactiques.
J'avais également commandé de la cannetille dorée, d'or et d'argent car je reste fascinée par la broderie au fils d'or (et de métal), qu'on appelle aussi Goldwork.
Avant même d'avoir un crochet, j'étais tombée par hasard sur un cadre à broder en mercerie, (et de trouver une mercerie à côté d'un point de rendez vous où j'étais arrivée 10 minutes en avance). Je ne sais pas vraiment s'il s'agit d'un cadre à broder car la vendeuse m'a certifié que ça n'allait pas pour de la broderie et que c'était seulement un cadre pour les canevas.

Lors de mes premiers essais avec cette technique, je me suis tout de suite rendu compte de la complexité de la chose. J'ai d'abord tenté de comprendre avec des tutoriaux comment maintenir le crochet, mais surtout je n'avais pas réalisé qu'en le sortant du tissu, il se coinçait dedans. Du coup c'est très très long quand on ne maîtrise pas l'outil.


Aujourd'hui, entre deux rendez vous dans le nord de Paris, je suis allée faire un tour vers le marché Saint Pierre. J'ai remarqué avec tristesse que ma mercerie de galons préférée avait fermé.
Je suis entrée dans la mercerie d'à côté, beaucoup plus chers et j'ai trouvé un pied de cadre à -50% (20 euros), donc je l'ai acheté. Je me souviens que le mois dernier, j'enviais les photos de personnes devant leur ouvrage avec leur matériel qui me semblait appartenir à un autre monde.
Avant ce pied, je posais le cadre sur deux pots de confiture.
mardi 6 décembre 2011
Dentelles noires
Voilà plusieurs semaines que je suis quasi obsédée par des voiles noires de dentelles ou de broderies, et encore plus portés dans le dos.
photos de Filep Motwari pour Emilio Pucci via http://unnouveauideal.typepad.com
photos de Filep Motwari pour Emilio Pucci via http://unnouveauideal.typepad.com
lundi 5 décembre 2011
Les fils de la Vierge
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hom_0439-4216_1995_num_35_133_369880
Sinon rien à voir, on m'avait donné l'année dernière un smartphone et je suis incapable de trouver un bon lecteur de format pdf pour pouvoir le lire dans le métro (si vous en avez un gratuit à me conseiller n'hésitez pas).
Extrait du texte :
L'iconographie médiévale montre la Vierge occupée à filer de la pourpre au moment de l'Annonciation, les peintres de l'âge baroque font figurer dans la même scène une corbeille de linge blanc. Entre ces deux images, une longue élaboration théologique — celle de la doctrine de l'Immaculée Conception— dont les avatars ont été transcrits dans un même langage, celui du fil. L'identité des femmes, dans les sociétés européennes, se construit et s'exprime dans la pratique couturière : interroger ces images de la Vierge, c'est aussi se donner les moyens de mieux comprendre la manière dont s'inscrit, sur son linge, l'identité de la femme et de la chrétienne.
La sainte Vierge vole dans le ciel avec les onze mille vierges, et chacune d'elles file une quenouille d'or qu'un ange porte devant elle. Montagnes et vallées se recouvrent ainsi de fils de la Vierge.
O. Dàhnhardt, Natursagen. Silencio de cal y mirto. Malvas en las hierbas finas. La monja borda alhelïes sobre una tela pajiza. F. Garcia Lorca, « La monja gitana », Romancero gitano.
L+ archange Gabriel, les mains croisées sur la poitrine, s'incline légèrement vers la Vierge agenouillée devant un lutrin où s'ouvre un livre. À ses côtés, un lis dans un vase ; au pied du pupitre, une corbeille débordant de linge blanc. Ce dernier motif peut paraître insignifiant : absent des Annonciations médiévales, il revient, pourtant, dans bon nombre de tableaux.
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